Il est très courant que je rentre vers 4:00 du matin d’un concert. Rien de plus banal, me direz-vous avec raison. Mais par contre, me lever à 4:00 du matin pour aller à un concert… Ca ce n’est plus du tout banal.

C’est l’aventure merveilleuse que j’ai pu vivre il y a quelques jours.

Lever à cette heure très matinale et départ à 5:00 pour ne pas rater le début du concert à 6:00. Et pourquoi à cette heure? Tout simplement pour profiter du lever du soleil sur le Lac de Genève. C’est tout l’intérêt des « Aubes Musicales » qui se déroulent en ce moment à Genève au « Bain des Pâquis ». Pour ceux qui se trouvent dans la région plus d’infos en cliquant sur l’image ci-après ou lancez la vidéo qui suit.

Ce qui est extraordinaire à cette heure (je me rendais sur le lac à pieds), c’est de rencontrer principalement les fêtards plutôt sur la fin contrairement à moi, frais et plein d’entrain… Autre curiosité, la présence, dans le public, des baigneurs déjà présents à cette heure matinale pour profiter des derniers moments de fraîcheur en cet été 2015 caniculaire en Suisse.

Deux boîtiers dans mon sac (X-Pro1 et X-T1) et deux objectifs (18-55 et 35 mm). Rien besoin de plus. Si ce n’est l’un ou l’autre filtre. Je les avais dans mon sac mais l’idée m’est venu lors du développement. Pour une prochaine fois 🙂

Dès la balance piano à 5:30, j’avais compris de suite que le moment serait magique et intense.

L’ingénieur du son avait disposé un spot afin d’y voir plus clair et ce simple spot me donnait un contraste entre la peau des musiciens et l’arrière plan nuageux à plaisir.

Tandis qu’ils s’activaient à parfaire le son en tenant compte du vent (les conditions en extérieur sans toit sont vraiment différentes), j’ai pris le temps de capturer les prémices de l’arrivée du roi soleil.

Surprise, dès le début du concert, les artistes n’étaient plus éclairés afin de privilégier la lumière de l’aube en arrière plan. Ceci changeait totalement la vision des choses et… mes réglages.

Entre 6:00 et 7:00, la lumière change très très vite. Il faut s’adapter. Bouger, tourner, choisir ses angles. Dans un concert classique en salle, on s’adapte facilement aux éclairages mais le soleil, lui, ne s’adapte pas. C’est à nous à nous adapter ! D’où mes différents cadrages et positionnements.

Et je ne fus pas déçu. Voyez plutôt les extraits choisis.

J’espère vivement revivre ce type d’expérience car c’était, et photographiquement, et humainement, merveilleux.